La maison de Gouyon (dont le nom s’écrit aussi Goyon et quelquefois Gouëon) est, tant par elle-même que par ses alliances, l’une des plus illustres et des plus anciennes de France. Une légende évoque un Gouyon qui aurait, dès 931, combattu les Normands aux côtés d’Alain Barbetorte.
Aux États de Bretagne tenus par le duc Éon en 1057, les Gouyon furent maintenus dans leur rang de premier banneret de Bretagne. À la fin du onzième siècle, Eudes Gouyon (témoin dans une charte du Mont-Saint-Michel en 1075) accompagna Alain IV de Bretagne à la conquête de l’Angleterre (Guillaume le Conquérant), puis, à Jérusalem (première croisade).
L’un des descendants d’Eudes, Étienne Gouyon, épousa Luce de Matignon à la fin du douzième siècle. Au début du treizième siècle, Étienne Gouyon et Luce de Matignon firent des donations à différents monastères ; depuis cette époque, la filiation de la famille (désormais Gouyon Matignon) se prouve par une suite non interrompue d’actes authentiques.
Avec l’approbation de Louis XIV, un Gouyon Matignon, Jacques IV, épousa le 20 octobre 1715 Louise-Hippolyte Grimaldi (princesse de Monaco) et reprit nom et armes de la maison Grimaldi ; les Gouyon Matignon se maintinrent sur le trône monégasque de 1731 à 1949.
Ayant noué des alliances avec les plus grandes familles d’Europe, les Gouyon Matignon s’illustrèrent tout au long des siècles ; entre autres dignités, les Gouyon Matignon comptent un amiral de Bretagne, un maréchal de Bretagne, plusieurs chambellans des ducs de Bretagne, un grand écuyer de France, trois maréchaux de France…
Les Gouyon Matignon, dont les armes sont « écartelé aux 1 et 4 d’argent au lion de gueules armé, lampassé et couronné d’or qui est de Goyon ; aux 2 et 3 d’or aux deux fasces nouées de gueules accompagnées de neuf merlettes du même ordonnées en orle 4, 2 et 3 qui est de Matignon », ont pour devise « honour à Goyon, liesse à Matignon ».